Les bonnes intentions sont les pavés de l'enfer

Par Le Préfet, le vendredi 30 octobre 2009

Pour expliquer ce qu'est un réseau, et bien faire sentir toute la solidarité contenue dans ce terme, rien de tel qu'une bonne vieille métaphore, par exemple celle de la grippe.

Je la donne à mon voisin en lui éternuant dessus, qui la refile à sa gonzesse à travers la capote, qui la refile à son coup du soir en lui suçant la bite, ladite bête d'un seul regard la fourgue à un trou du cul avenant, qui va se poser' au bar et infecter un siège où viennent s'assoir une dizaine de Jean's sales, qui contamineront à leur tour une bonne quinzaine de truffes curieuses, au total, on dénombre 3O malades en moins d'un éternuement : on dit alors qu'on a constitué un réseau.

Parmi ces 30 formations humanoïdes, un infime pourcentage, à savoir 1%, donc ici ça fera 1/3 d'organisme, s'enfle d'une crise de paranoïa médiatique, et décède illico presto des suites d'une paratrouille normale à effet placebo prématuré. On se retrouve donc avec un tiers de mort sur les bras qui va à son tour contaminer les 99 autres %. Jusqu'à remonter à la source du mal, c'est à dire moi, et m'excommunier manu militari pour malpropreté manifeste et déviance nasale sans mouchoir jetable. On vient alors de constituer un réseau boomerang susnommé « Et paf dans ma gueule ».

N'oublions jamais mes frères le double effet du réseau grippal : que c'est toujours celui qui le constitue le plus fautif, qu'il faut le virer après une enquête profonde, et que tout contact avec autrui mène à la paranoïa car il n'y a pas de séquelles sans feu. D'autant plus que tout réseau est un complot qui s'ignore, et ça, ça fait fantasmer les cons !

LE PREFET