« Nous ne sommes pas de ce monde » disait Annabelle dans le Kruality Show. A l’heure où on nous demande de voter et de participer à l’orgie sociétale et laïque… je me demande.

Je me demande si eux-mêmes sont bien de ce monde… ou s’ils n’y sont plus… je crois que nous élirons des morts…

Prenons Sarkoko par exemple. Il nous vend de la peur. Mais comment un homme qui, comme lui, est adulé, protégé, applaudi, chouchouté, sucé… peut-il avoir la moindre peur ? On dirait un commercial qui ne connaît pas son produit. Convenons en, le confort fait oublier la peur ; convenons en, ce garçon est totalement étranger à son propre discours. Donc, pour le moins, étranger du monde tel qu’il se l’imagine.

Ou alors ce garçon est parano, c’est un malade, un fou… et les fous ne sont pas de ce monde, ce sont des mythes en camisole.

A vrai dire c’est leur rage à entrer dans l’histoire qui leur fait peur. Entrer dans le monde par la grande porte du dictionnaire Larousse. Nous ne voulons pas.

Nous avons choisi la politique de l’intime, la voie du sang qui gicle, la voix des morts. Des intimement morts qui couvent d’un regard de tendresse les chairs éclatées. De l’intime par un intérieur exposé chirurgicalement.

Nous sommes du monde du tout dedans, des viscères qui grouillent, des organes palpitant, des cœurs cloués aux portes de granges. Il n’y a plus d’intimité que dans la chair… c’est là que nous avons été repoussés par les fous.

Nous ne sommes pas de ce monde parce que eux ne sont plus de ce monde, parce qu’ils ont glacé le dire, et vidé les mots. La peur c’est le monde du grand renfermement, ils nous proposent une sorte de « claustration du bonheur », restez chez vous Nous proposons le grand et l’ultime déballage.

LE PREFET