RITE-FOLIE-THERAPIE > *RENCONTRE EN IMAGE* # 03 / La FABRIK FILMIC fait son Solstice en image...

"Iboga, les hommes du bois sacré..."

SYNOPSIS >

*Iboga, les hommes du bois sacré* (France et Gabon, 2002)
Gilbert Kelner (France)
Vidéo couleur 53mn Commentaire et sous-titres français
Production : Artline Production
Du Muséum d’histoire naturelle à Paris, à l’hôpital du docteur
Schweitzer, en passant par la forêt équatoriale du Gabon, Mallendi, un
jeune maître guérisseur, et son père spirituel nous entraînent dans un
voyage initiatique sur les traces de l’iboga, plante visionnaire,
maîtresse des cérémonies secrètes du culte bwiti, dans lequel on entre
pour « se découvrir et se connaître soi-même ». En ouvrant les portes de
la perception, l’absorption d’iboga permet aux initiés de se confronter
au passé pour réévaluer le présent et préparer le futur. Une initiation
religieuse tout autant que thérapeutique : cette plante qui fait le lien
avec le sacré a le pouvoir de soigner, et l’ibogaïne, un alcaloïde
contenu dans la racine, est aujourd’hui au coeur de la recherche
neuropharmacologique.

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Articles à propos de l'Iboga > Kessdonkess ?

L’HUMANITE et LA CROIX reprennent en brève l’AFP.
TOXICOMANIE - IBOGA -DECES
"Mort mystérieuse lors d’une cure de désintoxication" titre LE PARISIEN qui indique qu’un jeune homme de 26 ans est mort en juillet lors d’un « stage » à l’iboga. Précisant que l’iboga est une racine africaine utilisée dans ce cas pour lutter contre la dépendance aux drogues, le journal note que le jeune homme arrivé la veille avait consommé cette substance dont le classement comme produit stupéfiant est en cours en France. Le quotidien qui rappelle que l’iboga est utilisé dans certaines traditions ésotériques pour entrer en contact avec les divinités, note que le produit est interdit en Belgique, en Suisse et aux Etats-Unis. D’après le journal, une enquête a été ouverte au tribunal de Privas pour rechercher les causes de la mort. Quant à l’organisateur du « séminaire » il affirme que le jeune homme n’a pris « qu’une cuillère d’iboga » et qu’il est certainement mort d’overdose suite à « la consommation d’autres drogues ». Patrick Sansoy, chargé de mission à la MILDT, explique « il y a deux utilisations connues en France. D’une part l’expérience personnelle qui se rapproche souvent des dérives sectaires. L’autre usage propose de rompre avec l’addiction aux drogues. Il y a eu des recherches scientifiques effectuées : le seul effet avéré de l’iboga est d’être un hallucinogène très puissant. C’est un produit dangereux ». Affirmant que l’organisateur des stages utilise le produit tant pour « l’expérience personnelle » que pour la désintoxication, le journal rapporte que selon lui ses stages « ne se font pas sous le contrôle d’un médecin ». Pour un policier « tout cela pourrait être rapproché de la pratique illégale de la médecine ». Selon le rapport 2005 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires « le créneau du chamanisme commercial semble se développer via quelques initiatives personnelles de thérapeutes recrutant leur clientèle sur la foi d’une double promesse alliant le thème de la guérison à celui de la connaissance de soi » sachant que « très récemment en Ardèche un séminaire de découverte de l’iboga dont les effets peuvent être très dangereux pour la santé (risques de convulsions, paralysie ou mort) a été monté à l’initiative d’une association culturelle ». Un policier précise que « dans les pratiques traditionnelles africaines, les chamans connaissent leurs méthodes depuis des générations et connaissent des plantes qui peuvent servir d’antidote à l’iboga, ce qui n’est pas forcément le cas des chamans français ». L’organisateur du « stage » assure pour sa part avoir « déjà fait bénéficier de cette expérience à 8000 personnes » dont des médecins.

L’iboga va-t-il être victime de son succès? Pour la deuxième année consécutive, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s’inquiète dans son rapport annuel, publié aujourd’hui, de l’engouement grandissant en France pour le chamanisme et les plantes enthéogènes...

Source: Drogues news

«Au cours de l’année écoulée, cette mouvance s’est indéniablement développée, et, de façon très rapide. En effet, une transposition/adaptation du chamanisme sud-américain dans un premier temps, puis du chamanisme africain dans un second temps, s’est établie en France. Toutes sortes de stages et de cures de désintoxications (alcool, tabac, drogues,...) sont proposés, le plus souvent, sans aucun contrôle médical, scientifique ou psychologique.»Principaux visés: l’ayahuasca (classé comme stupéfiant depuis le 20 avril 2005) et surtout l’iboga (qui n’est pas classé). La Tabernanthe Iboga est un petit arbuste qui pousse dans la forêt équatoriale, principalement au Gabon, en Guinée Equatoriale, dans les deux Congo et au Cameroun. Sa racine, psychotrope, est utilisée dans le culte Bwiti, très ancienne religion africaine. Elle a des vertus psychothérapeutiques, particulièrement pour le traitement des toxicomanes. Plusieurs recherches sont en cours dans divers pays occidentaux, dont la France. «Mais aucune expérimentation validée scientifiquement ne vient, pour l’heure, confirmer ces propos un peu trop péremptoires», tranche la Miviludes.

Les autorités s’inquiètent en fait du développement, dans la mouvance new-age, de stages de «mieux-être» menés par des «apprenti-sorciers» et dans lesquels est utilisé l’iboga, parfois hors de tout cadre traditionnel ou médical. Un décès suspect est également survenu le 18 juillet dans un centre en Ardèche. La mission dénonce enfin des cas de «coupure avec le milieu familial, abandon de ses projets initiaux, abandon, dans certains cas, de son travail et demande d’argent aux familles pour participer à d’autre stages, etc. Tous ces critères figurant au nombre de ceux généralement retenus pour qualifier les dérives sectaires.»
Une dérive que ne nient pas les associations traditionnelles qui défendent l’iboga, comme le collectif Meyaya : «Notre association n'est pas comptable des agissements d'un certain nombre de personnes qui surfent actuellement sur la mode iboga et proposent leurs services alors qu'elles ne possèdent pas les qualifications requises. […] On ne fait le "voyage d'Eboka" qu'une fois dans sa vie, s'il est réussi, il est totalement inutile de recommencer. Méfiez-vous des dérives sectaires (ou financières) toujours possibles ... Soyez prudents, on ne joue pas impunément avec des traditions chamaniques vieilles de plusieurs millénaires.» Mais pas question pour elles, à propos d’une plante sacrée et médicinale, de parler «d’hallucinogène» ou de «stupéfiant».

Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour la Miviludes: obtenir le classement comme stupéfiant de l’iboga, qui ne fait aujourd’hui l’objet d’aucune interdiction en France (à la différence des Etats-Unis, de la Suisse et de la Belgique). De ce point de vue, les choses pourraient très vite changer. A la suite du décès en Ardèche, l’Afssaps (l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) enquête sur l’iboga, tandis qu’un rapport parlementaire sur les sectes en date du 12 décembre dernier demandait déjà son classement. Le ministère de la Santé a enfin annoncé qu’une vaste enquête serait menée sur les «plantes hallucinogènes» (terme que rejettent leurs contempteurs, qui préfèrent parler «d’enthéogènes», «qui donnent le sentiment du divin»). Les autorités semblent en fait attendre les résultats du recours intenté par le Santo Daime français contre le classement de l’ayahuasca (enthéogène sud-américain) pour s’attaquer au cas de l’iboga.
Une chose est sûre: les ventes d’iboga sur Internet vont exploser avant que le couperet ne tombe. Soit exactement ce que voulaient éviter les défenseurs traditionnels de l’iboga… et les autorités.

Des mirettes

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