Société devenue anonyme

Par Le Préfet, le mercredi 29 octobre 2008

L'équation est simple, la simplicité des relations est même biblique, c'est un bonheur, une fable fabuleuse... il était une fois... un conte... une histoire d'amour, une bluette, une idylle... 

Je ne force pas le trait, l'absence d'ambiguïté dans une histoire d'amour est le secret de sa longévité... 

Les termes de l'équation: Dégradation = On nous casse la gueule.

Avouez qu'il n'est pas de contrat de mariage plus clair, et le divorce se fera sans indemnité ni pension alimentaire. 

On prête aujourd'hui à l'alcool de multiples vertus, désinibant, indispensable liqueur de la fête, etc... La joie est en bouteille quoi... Dans une société triste, gondolée de libertés mal comprises, de répression molle, de complots poussifs, on range si bien les sentiments qu'on les encaplsule en canettes, et du goulot goulûment tété sort un sentiment étrange... Le sentiment d'avoir tous les droits, de se sentir libre dans sa tête, et de n'avoir plus pour règle de conduite que les impératifs de sa vessie. 

Oui, tout est dû au mec bourré, il est si beau et si glorieux qu'on ne peut que l'admirer, et lui donner ronds de jambes et respect qu'il ne donne plus à rien, ni à lui même ni à ce qu'il inonde de son urine faisandée. 

Et nous, aux termes du contrat, on sauve nos dents comme on peut, et on se demande si on ne trouve pas plus de reconnaissance dans ce respect des clauses, que dans les libertaires avinés, qu'on vit, le soir, exprimer si fièrement leur indépendance, le verbe trop haut, et la bite dans les doigts entre deux voitures.