ZINÉ CLUB # 7 "Super Hyper Tri-Super Héros" //// DJ VOVA TOTAL BLAM BLAM

A PROPOS DE DANGER DIABOLIK Réalisation : Mario Bava.
Avec : John Phillip Law, Marisa Mell, Michel Piccoli, Adolfo Celi, Terry-Thomas.

Bon, alors là je ne prendrai pas de gants particuliers et assumerai dès les premières lignes de ma chronique mon parti-pris le plus absolu : ATTENTION CHEF-D’ŒUVRE ! Ce film est une véritable BOMBE artistique, que je considère avec le recul ni plus ni moins que comme l’origine de mon intérêt pour le nanar ! Je ne suis d’ailleurs pas le seul, car ce film de Mario Bava fait depuis un certain temps l’objet d’un petit culte, notamment chez certains cinéphiles anglo-saxons, qui y voient le summum du style sixties à son apogée la plus délirante. Avec raison, d’ailleurs : voyez « Danger : Diabolik », puis voyez des films aussi différents qu’ « Austin Powers » ou « CQ » : ces hommages à l’esthétique des années 60 croulent sous les références et les emprunts – d’ailleurs avoués – à ce monument de délire. Il n’y a tout simplement pas de mots pour décrire l’imagination pétaradante dont font preuve les auteurs pour nous offrir l’un des plus beaux nanars volontaires qui soient.

Précisons l’origine du film, qui a son importance : « Diabolik » est en Italie une B.D. (fumetto) célèbrissime : créé en 1962, et toujours en activité via des aventures disponibles tous les mois en kiosque, Diabolik est un voleur invincible dans la tradition de Fantômas, accomplissant les coups les plus audacieux au nez et à la barbe de la police tout en jouant à l’occasion, paradoxalement, les redresseurs de tort contre plus méchant que lui. Secondé par sa maîtresse Eva Kant, l’homme à la légendaire cagoule noire use de toutes les techniques du crime pour s’emparer des trésors les plus fabuleux. L’autre héros de la série est l’Inspecteur Ginko, qui depuis plus de quarante ans ne désespère toujours pas de l’arrêter un jour. Monument de la B.D. italienne au même égard que « Tex », « Diabolik » fut également édité en France, sans jamais atteindre de succès comparable ni le même statut de culte.


Le succès en Italie ayant été énorme dès les premières années, une adaptation cinéma ne pouvait qu’être en projet. C’est là qu’intervient le producteur aux plus gros sabots de l’Univers, Dino De Laurentiis, l’homme de la démesure et du kitsch inconscient ! Ayant acquis les droits, De Laurentiis confie les rênes du projet à Mario Bava, l’un des meilleurs artisans du cinéma bis italien, connu pour son sens de l’image et surtout sa capacité à tourner vite en économisant sur les budgets. Le film, co-produit avec la France, se veut ambitieux, et des castings luxueux sont envisagés (Alain Delon dans le rôle de Diabolik, Catherine Deneuve en Eva Kant…).

A l’arrivée, le rôle de Diabolik sera tenu par John Phillip Law, jeune premier américain également connu pour son rôle d’ange extraterrestre aveugle dans le « Barbarella » avec Jane Fonda (une autre production De Laurentiis) et futur stakhanoviste des séries B et Z. Eva Kant est jouée par l’Autrichienne Marisa Mell, et – trouvaille ébouriffante du casting ! – l’Inspecteur Ginko, par Michel Piccoli ! On note également la présence de deux figures familières des années soixante : Adolfo Celi (le méchant du James Bond « Opération Tonnerre ») tient le rôle du gangster Ralph Valmont, ennemi de Diabolik, et le comique Anglais Terry-Thomas (l'officier moustachu de « La Grande vadrouille ») fait une apparition en Ministre de l’Intérieur demeuré.


Mais le casting – très connoté sixties – ne serait rien sans le style du film. Et là, comment dire… c’est tout bonnement inouï ! Mario Bava, habitué à utiliser des couleurs vives, voire criardes, s’est ici totalement lâché et signe des images fracassant toutes les frontières connues et imaginables du kitsch, des scènes d’action en accéléré, des cascades abracadabrantesques dont certaines furent d’ailleurs reprises telles quelles dans « Le Magnifique », parodie de James Bond avec Belmondo.

Le tout est accompagné d’une musique d’un Ennio Morricone à son sommet, qui contribue grandement au sentiment de surprise, puis d’incrédulité, puis de délire que l’on ressent à la vision de « Danger : Diabolik ». Il est tout de même permis de s’interroger sur les intentions exactes de l’équipe du film, ce qui m’a amené à me demander s’il était très pertinent de le classer en nanar volontaire. Mais à la réflexion, oui, car l’œuvre apparaît comme étant dans la droite ligne d’autres adaptations de B.D. de l’époque, comme le « Batman » sixties avec Adam West. Les B.D. n’étant pas des choses "sérieuses", il est évident qu’on ne va pas se fatiguer à raconter des histoires crédibles. Or, si un tel raisonnement donne parfois des résultats pénibles, « Danger : Diabolik » offre le cas inverse, où le matériau de départ est totalement sublimé par son traitement narquois pour se muer en un véritable objet d’art unique en son genre !

Scénariste et réalisateur, considérant qu’ils n’étaient nullement liés par des choses ennuyeuses telles que vraisemblance et sens de la mesure, se sont totalement lâchés pour nous offrir des séquences génialement grotesques : il faut voir Diabolik et Eva Kant, après leur larcin, faire l’amour en se roulant dans les billets de banque qu’ils ont étalés sur leur lit ; Diabolik monter dans sa voiture après avoir fait un salto totalement inutile sur le capot ; Adolfo Celi cabotiner à mort dans son rôle de méchant gangster en grognant des dialogues du genre « J’t’avais dit que j’te ferai avaler ton extrait de naissance ! »

Mais ce « Diabolik » est un film qui offre comme précieuse particularité d’être un nanar à plusieurs couches, à la fois volontaire et involontaire. Je m’explique : si la démesure de certaines situations ne peut pas ne pas être voulue, le film a acquis avec le poids des ans une patine furieusement datée qui augmente encore le plaisir qu’on peut ressentir à le voir. En effet, Dino De Laurentiis a visiblement voulu faire un film "mode", d’où la musique de djeun's 60's, les couleurs qui flashent, les motifs psychédéliques. Or, le propre des modes est qu’elles se démodent… Mais si le passage du temps rend certaines œuvres insupportables, l’accumulation du kitsch en amène d’autres aux confins du génie. C’est cet aspect que De Laurentiis avait certainement négligé, mais qui, grâce au traitement totalement décalé de Bava et à la géniale musique de Morricone, fait de ce Diabolik, pour reprendre une expression anglo-saxonne vue à son sujet, "the guiltiest pleasure of them all !" (Le plus coupable de tous les plaisirs coupables !)

Enfin, le talent particulier de Mario Bava contribue grandement à la réussite du film : le cinéaste était en effet avant tout un homme d’image, relativement peu doué pour diriger des comédiens et bâtir une histoire crédible. Ses films sont à voir avant tout comme des exercices de style qui se déployaient – parfois brillamment – dans les limites du cinéma de genre. Or, Bava a visiblement transposé telles quelles ses méthodes de travail dans le contexte d’une grosse production, et l’on a parfois l’impression de voir des êtres humains en carton-pâte s’agiter dans un décor qui lui, paradoxalement, éclate de vie !

Les personnages sont réduits à des épures, et le jeu des acteurs renforce cette impression : John Phillip Law, dont le personnage se résume à sa qualité de voleur génial, est d’un hiératisme et d’une inexpressivité tout bonnement hallucinants, qui amènent parfois à s’interroger sur le bon fonctionnement de ses muscles faciaux. Marisa Mell a l’air en plastique. Enfin, Michel Piccoli fait monter en flèche le plaisir nanar du spectateur français tant l’acteur, à l’aise comme un kangourou sur la banquise, a l’air totalement éberlué de se retrouver dans un film pareil ! Volontairement ou non, le film en arrive à ressembler à la fois à un véritable manifeste décalé du cinéma de genre et de l’esthétique délirante des sixties, poussée ici à son paroxysme le plus aveuglant. Notons d'ailleurs que le niveau même du délire du film fait qu'il n'est pas toujours très apprécié des fan de la B.D. originale, assez sobre, qui y voient parfois de l'irrespect.

Nanar volontaire et involontaire, jouissif aux premier, second et trente-sixième degrés, « Danger : Diabolik » est plus qu’un film, c’est une somme. Un nanar pop-art, sans queue ni tête, sans complexes et sans limites, que je classerais pour ma part en "Bon Film" (B.F.), mais qui pourrait tout aussi bien mériter la note maximale de 5/5. Tout simplement indispensable !

Source : Nanarland.



A PROPOS DE SUPERARGO CONTRE DIABOLIKUS Réalisation : Nick Nostro.
Avec : Giovanni Cianfriglia (alias Ken Wood), Gérard Tichy.

Nous sommes dans les années 60. Ou plutôt, dans le cinéma bis des années 60. Un étrange triangle des Bermudes spatio-temporel où les couleurs flashent plus que nulle part ailleurs, où toutes les femmes sont des bombes avec des coiffures en choucroute, et où les services secrets passent leur temps à déjouer les plans d’improbables mégalomanes grâce au concours d’agents nommés Super Dragon ou Bob Fleming 077. Là les lois de la vraisemblance et de la crédibilité n’ont pas plus cours que dans un film de ninja, les acteurs débitent des textes ahurissants avec un sérieux inébranlable et les voitures flashy zigzaguent avec frénésie sous le feu de mitraillettes à camemberts.

L’italien « Superargo contre Diabolikus » est l’un des produits les plus étranges et réjouissants de cette période totalement décomplexée du nanar européen : imaginez le produit d’une copulation sauvage entre James Bond, le célèbre catcheur mexicain Santo et le Fantôme du Bengale, et vous aurez le seul, l’unique SUPERARGO, l’homme qui terrasse les méchants par la seule exhibition de son terrifiant collant couleur ketchup ! Mais qui est donc ce Superargo, qu’a-t-il de super, me direz-vous ? Hé bien Superargo est un super-catcheur. Mais vraiment super, super fort. A tel point que, lors d’un match arrangé d’avance, et faute de contrôler sa force, il tue son adversaire, qui était aussi son ami. Superargo est donc super déprimé et pense quitter le ring. Oh ben quoi, le film est déjà fini ? Oooooh… Ha ha, mais non ! Car si le ring n’hébergera plus les exploits de Superargo… la Nation a encore besoin de lui ! Superargo connaît en effet le Colonel Kinski (Si ! Hélas, il ne s’agit pas de Klaus, mais d’un moustachu anonyme) chef des services secrets, qui a pour lui une mission : un malfaisant attaque en effet les plates-formes pétrolières pour y voler des matériaux radioactifs ! (Ne faites pas les étonnés, c’est comme ça. Et puis d’abord il n’y avait qu’une plate-forme pétrolière de disponible comme décor ! Et puis ça fait toujours classe, une plate-forme pétrolière. Bref, fermons la parenthèse.) Il faut donc lui botter le cul, comme disaient les Nuls dans leur parodie de Rambo. Et c’est Superargo qui va s’en charger.


Relisez le précédent paragraphe du début à la fin. Un gros méchant fait des méchancetés. Il semble insaisissable. Et que trouvent de mieux à lui envoyer les autorités ? L’armée ? Une escouade de super-agents équipés de technologies de pointe ? Non, un CATCHEUR. Un bon Dieu de guignol en collant rouge et masque noir va être chargé de sauver le monde ! Bien sûr, Superargo possède d’étonnants pouvoirs : sa force est considérable ; coagulant plus vite que son ombre, il est quasi invulnérable aux armes blanches. Mais en quoi ce gugusse dont le principal talent demeure tout de même sa capacité à distribuer des baffes constitue-t-il une arme de pointe pour les services secrets ? Si le palais présidentiel avait besoin d’un bon videur, on comprendrait, mais là…

Bref, ni une ni deux, Superargo bondit dans sa Superargomobile (non, en fait sa bagnole est assez ordinaire) et part à la poursuite des malfaisants. Ceux qui ont lu le titre savent déjà que le méchant s’appelle Diabolikus. Avec un nom pareil, que voulez-vous faire dans la vie ? Qui a répondu "plombier" ? Mais non, enfin, quand on s’appelle comme ça, on ne peut qu’être savant fou mégalomane, enfin ! Imaginez un peu la scène : « Bonjour, m’sieur, j’m’appelle Raoul Ténébrax, je suis chauffeur-routier ! ». Tout simplement impensable.

Bref, Diabolikus, que l’on identifie comme un méchant car il se balade dans une espèce de tenue de cosmonaute du début à la fin, mijote des saloperies insondables destinées à plonger le monde dans le chaos. Comme tout maître du mal qui se respecte, il est secondé par une armée de sbires dans un QG qui ressemble bizarrement à un hangar et se trimballe une compagne toute droit sortie d’une partouze mondaine d’Aristote Onassis.


Inutile de vous dire que le bien triomphera du mal, le beau du laid, et la morale du vice, puisque Superargo va faire rendre gorge à Diabolikus dans un festival de péripéties toutes plus idiotes et téléphonées les unes que les autres. Il faut préciser, pour bien faire ressortir toute la substantifique moelle nanarde de notre ami Superargo, que le super-catcheur-007 n’enlève JAMAIS sa tenue. Qu’il soit en pleine conversation privée avec sa copine, dans le bureau du Colonel Kinski, chez son percepteur ou sous sa douche, Superargo n’enlève ni son collant, ni son masque. On nous sous-entend vaguement que son visage peut avoir des caractéristiques étranges, mais la question n’est guère approfondie. Superargo n’a pas d’alter ego à la Bruce Wayne, il est Superargo, et puis basta, que ça vous plaise ou non ! Super doit être son prénom, et Argo son nom de famille…

Arrêtons là les frais tant vous aurez compris que « Superargo contre Diabolikus » est d’une exquise nanardise, qui tient tout entière dans son sujet, et dans son traitement. La naïveté est reine dans ce simili-serial au scénario plus indigent que le plus basique des comic-books de dernière catégorie. Tourné dans la foulée du « Batman » avec Adam West d’une part, du « Danger : Diabolik » de Mario Bava d’autre part, ce film de Nick Nostro (bisseux de seconde zone) est représentatif de la courte vogue de films-BD allègrement crétins de la fin des années 60. Plus réussi que « Superman le Diabolique » (« Argoman superdiabolico »), autre film de super-héros italien véritablement épuisant de bêtise, « Superargo contre Diabolikus » demeure tout de même à quelques coudées en dessous du « Diabolik » de Bava, y compris au niveau délire sixties. Réalisé comme un sous (disons même sous-sous-sous) James Bond, le film, contrairement au Batman version sixties, a tout l’air de se prendre relativement au sérieux… ce qui fait justement son charme tant les efforts de l’équipe du film ne peuvent littéralement rien contre la profonde idiotie du scénario.

Le quotient nanar de ce « Superargo contre Diabolikus » se mesure essentiellement à son postulat débilissime, car autrement on a vu des films plus riches en scènes nanardes. Réalisé sans génie mais correctement (si l’on excepte quelques mouvements de caméras assez ridicules), bien photographié dans un style très sixties (couleurs pétaradantes), le film aurait tout, techniquement, de l’honnête travail de professionnel… Si ce n’est que la seule vision (que dis-je la seule idée !) de cette grosse baudruche écarlate de Superargo comme arme absolue contre le crime le fait plonger sans appel dans l’enfer des catastrophes cinématographiques. A noter tout de même une scène de folie où notre héros, pour abattre une porte blindée, se saisit d'une lampe à souder et dessoude les gonds de la porte... en trente secondes !

Le film est à voir comme une sorte de manifeste dégénéré de la naïveté sixties, et de certaines tentatives inabouties de récupérer l’esthétique et la fraîcheur BD. On ajoutera enfin que le costume de Superargo est un démarquage éhonté de celui du Fantôme de Bengale, à l’exception du masque, qui fait plutôt penser à un personnage de Commedia dell’Arte (c’en était peut-être un d’ailleurs ! Le film a été fait par des Italiens…) A noter que le succès fut au rendez-vous, puisque le film eut une suite un an plus tard, « Superargo contre les robots » ! A mon avis, Superargo met la raclée aux robots à la fin...

Un petit mot sur le générique, très connoté "bis européen des années 60" : Superargo est interprété par le très robuste Ken Wood, alias Giovanni Cianfriglia. Cet ancien cascadeur italien aligne une filmographie impressionnante, puisqu’il hanta, essentiellement dans des seconds rôles du type "armoire à glace", le générique de merveilles comme « Supermen contre Amazones », « Adios Sabata », « L’Homme-puma », « Hercule » de Luigi Cozzi, « Les Barbarians », « 2019, Après la Chute de New York », ou « La Guerre du Fer » ! Respect. Loredana Nusciak, interprète de la maîtresse de Diabolikus, experte en coups de cravache et trahisons diverses, est une pure starlette années soixante. Son titre de gloire est d’avoir été l’actrice principale de « Django » de Sergio Corbucci. Sa filmographie s’interrompt en 1975, laissant inconsolables tous les ex-fans de la série B sixties… Et enfin, Gérard Tichy, qui est un Diabolikus ma foi plutôt convaincant, en tout cas beaucoup moins ridicule que le nom du personnage ne le laissait présager.

Hé non, cet acteur n’était pas français ! Bien qu'ayant des ancêtres originaires de notre beau pays, Gérard (Gerhard) Tichy n’en était pas moins un comédien allemand, expatrié en Espagne, dont le nom figure au générique d’un très grand nombre de films orientés bis, espagnols, italiens ou français (« Casablanca nid d'espions », « Surcouf le tigre des sept mers »... il joua même dans « Les Charlots font l’Espagne » !), mais aussi dans des productions prestigieuses comme « Le Roi des Rois » de Nicholas Ray, ou « Docteur Jivago ». Cette chronique lui est dédiée, ainsi qu’à tous ces acteurs dont les visages nous demeurent souvent inconnus, mais dont les noms hantent tant de génériques qu’ils participent, bien plus qu’on ne le pense, à la légende du cinéma.

Source : Nanarland.



A PROPOS DE DJ VOVA TOTAL BLAM BLAM




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