Free rock, chœurs distordus, visions cartoonesques — Arlette, tourbillon groovy à cinq têtes, mêle violons déchaînés, rythmes syncopés, chœurs de hurlements et phrasés à la Beefheart, avec un certain goût pour une désobéissance enjouée. Sauvage dans l’âme et dans la structure, rayonnante d'une énergie euphorique, émotionnelle et indomptée, Arlette c’est la Joie conduisant une voiture volée.

La ville est grise et froide. Ici, l'on rêve de caves, on rêve de lieux à nous, on rêve de fleurs et nuits sans lune. Lula666 c'est du boum tchak boum tchak boum. Fems et butchs au premier rang qui jouent des coudes. Les haut-parleurs crachent des voix de chiennes autotunées, qui parlent d’amour, de sexe, qui se mêlent dans un perreo sombre et suintant de désir. Ces nos corpx moites  qui se déhanchent sur des riddims de dancehall, qui se plient à la courbure des baffles sur des cumbias déstructurées qui transpirent de tous nos impossibles. C'est nos ombres qui s'épuisent et cherchent la lueur et la fête à en crever. 

Loups de Virginie frappe, chante, manie des samples et souffle dans des flûtes. L’ensemble fourmille, grince, crisse, feule, gronde, au fil d’une excursion en zone digitalisée. LDV est le projet solo de la batteuse lyonnaise du trio Massicot, également membre du duo Habitant.